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Semaine nationale de la dénutrition

La dénutrition est une maladie silencieuse qui reste encore très insuffisamment dépistée.
Depuis 2020, en novembre, a lieu la semaine nationale de la dénutrition.
Qu’est-ce réellement la dénutrition ? Qui peut-être touché ? Comment la dépister et la prévenir ? Comment la prendre en charge ?

La dénutrition

La dénutrition résulte d’un déséquilibre entre les apports nutritionnels et les besoins de l’organisme (en énergie, protéines, vitamines et minéraux).
Elle a des conséquences importantes sur notre santé. En effet, elle va augmenter le risque de complications médicales et chirurgicales. On remarque également que les infections nosocomiales sont trois fois plus fréquentes chez les malades sévèrement dénutris que chez les autres, que le délai de cicatrisation des plaies s’allonge et que la récupération fonctionnelle est ralentie. Enfin, on constate une augmentation de la durée de séjour à l’hôpital et de la mortalité.
La gravité de la dénutrition tient à l’importance de la fonte musculaire. En effet, la mort survient lorsque la perte de masse protéique atteint plus de 50%.

Qui peut-être touché par la dénutrition ?

En France, la dénutrition est un problème majeur de santé publique qui concerne plus de 2 millions de personnes. En effet, on estime :

  • qu’à l’hôpital : 20 à 40% des adultes hospitalisés (notamment 40% des patients cancéreux), 1 enfant hospitalisé sur 10 et 50% des personnes âgées hospitalisées sont dénutris ;
  • qu’en EHPAD : 30% des résidents (soit 250.000 personnes) sont dénutris ;
  • qu’à domicile : 4 à 10% des personnes âgées (soit 400.000 personnes) sont dénutris.

Chez les enfants et les jeunes adultes, une pathologie sévère est le plus souvent impliquée dans la dénutrition : cancer, mucoviscidose, pathologies digestives, insuffisance rénale, respiratoire, hépatique ou cardiaque, brûlures étendues, anorexie mentale...
Chez les personnes âgées, ces mêmes pathologies sont retrouvées, mais elles rentrent souvent dans le cadre de polypathologies et polymédications, avec des troubles de la mobilité, des troubles cognitifs, une dépendance, des troubles bucco-dentaires ou un isolement social.

Comment la dépister et la prévenir ?

Le premier indicateur de la dénutrition est la perte récente de poids. D’autres signes doivent également alerter comme :

  • la perte d’appétit
  • la diminution des quantités prises à chaque repas
  • la diminution du nombre de repas chaque jour
  • la diminution de la force musculaire qui peut entraîner des difficultés à la marche ou pour se lever
  • des vêtements qui flottent ou une alliance qui ne tient plus au doigt
  • une chute, confusion ou dégradation de l’état général

Les critères de diagnostic sont différents en fonction de l’âge.
L’HAS (Haute Autorité de Santé) a défini différents critères de diagnostic pour les enfants, les adultes et les personnes âgées de plus de 70 ans. On regarde notamment le pourcentage de perte de poids, la baisse de l’IMC (Indice de Masse Corporelle), la diminution de la force musculaire et si l’un de ces critères est associé à une pathologie de malabsorption, une pathologie chronique, un cancer ou à une baisse des prises alimentaires.
Attention, une personne en situation d’obésité peut être dénutrie !
La dénutrition peut être modérée ou sévère.

Comment prendre en charge la dénutrition ?

Le but sera de faire retrouver, à la personne dénutrie, un état nutritionnel satisfait et lui faire retrouver progressivement son poids de forme. Il sera donc important :

  • d’adapter l’alimentation pour faciliter les prises alimentaires (fractionnement des prises alimentaires, adaptation des textures si besoin, aide au repas ou aux courses...)
  • d’enrichir les repas pour que dans un minimum de volume, il y ait un maximum de calories et de protéines
  • d’utiliser de compléments nutritionnels oraux (CNO) si besoin pour compléter les prises alimentaires
  • de mettre en place une alimentation artificielle (nutrition entérale ou parentérale) si les prises alimentaires ne peuvent être suffisantes ou possibles.

Attention, cette renutrition doit être progressive et surveillée par des professionnels de santé formés pour éviter tout syndrome de renutrition inappropriée (SRI).

La surveillance de l’évolution de l’état nutritionnel repose sur :

  • le suivi du poids (une pesée une fois par semaine)
  • le calcul de l’IMC
  • l’évaluation de l’appétit, des apports réels et de la force musculaire.

En conclusion, la dénutrition peut toucher chacun entre nous. Il est donc essentiel de la prendre en charge le plus tôt possible pour éviter que la spirale de la dénutrition prenne le dessus.
Votre diététicienne est là pour vous accompagner pour retrouver un bon état nutritionnel. Alors n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour avoir un accompagnement personnalisé.