La dénutrition est une maladie silencieuse qui reste encore très insuffisamment dépistée.
Depuis 2020, en novembre, a lieu la semaine nationale de la dénutrition.
Qu’est-ce réellement la dénutrition ? Qui peut-être touché ? Comment la dépister et la prévenir ? Comment la prendre en charge ?
La dénutrition résulte d’un déséquilibre entre les apports nutritionnels et les besoins de l’organisme (en énergie, protéines, vitamines et minéraux).
Elle a des conséquences importantes sur notre santé. En effet, elle va augmenter le risque de complications médicales et chirurgicales. On remarque également que les infections nosocomiales sont trois fois plus fréquentes chez les malades sévèrement dénutris que chez les autres, que le délai de cicatrisation des plaies s’allonge et que la récupération fonctionnelle est ralentie. Enfin, on constate une augmentation de la durée de séjour à l’hôpital et de la mortalité.
La gravité de la dénutrition tient à l’importance de la fonte musculaire. En effet, la mort survient lorsque la perte de masse protéique atteint plus de 50%.
En France, la dénutrition est un problème majeur de santé publique qui concerne plus de 2 millions de personnes. En effet, on estime :
Chez les enfants et les jeunes adultes, une pathologie sévère est le plus souvent impliquée dans la dénutrition : cancer, mucoviscidose, pathologies digestives, insuffisance rénale, respiratoire, hépatique ou cardiaque, brûlures étendues, anorexie mentale...
Chez les personnes âgées, ces mêmes pathologies sont retrouvées, mais elles rentrent souvent dans le cadre de polypathologies et polymédications, avec des troubles de la mobilité, des troubles cognitifs, une dépendance, des troubles bucco-dentaires ou un isolement social.
Le premier indicateur de la dénutrition est la perte récente de poids. D’autres signes doivent également alerter comme :
Les critères de diagnostic sont différents en fonction de l’âge.
L’HAS (Haute Autorité de Santé) a défini différents critères de diagnostic pour les enfants, les adultes et les personnes âgées de plus de 70 ans. On regarde notamment le pourcentage de perte de poids, la baisse de l’IMC (Indice de Masse Corporelle), la diminution de la force musculaire et si l’un de ces critères est associé à une pathologie de malabsorption, une pathologie chronique, un cancer ou à une baisse des prises alimentaires.
Attention, une personne en situation d’obésité peut être dénutrie !
La dénutrition peut être modérée ou sévère.
Le but sera de faire retrouver, à la personne dénutrie, un état nutritionnel satisfait et lui faire retrouver progressivement son poids de forme. Il sera donc important :
Attention, cette renutrition doit être progressive et surveillée par des professionnels de santé formés pour éviter tout syndrome de renutrition inappropriée (SRI).
La surveillance de l’évolution de l’état nutritionnel repose sur :
En conclusion, la dénutrition peut toucher chacun entre nous. Il est donc essentiel de la prendre en charge le plus tôt possible pour éviter que la spirale de la dénutrition prenne le dessus.
Votre diététicienne est là pour vous accompagner pour retrouver un bon état nutritionnel. Alors n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour avoir un accompagnement personnalisé.